La première édition de la célèbre Patrouille des Glaciers a été organisée en 1943. Après seulement 3 éditions, soit en 1949, un drame met fin à celle-ci, suite à la disparition d’une patrouille. Sous l’impulsion du commandant René Martin et du commandant Camille Bournissen, l’épreuve renaît en 1984 après 35 ans de pause. Romain Ducret, un passionné de montagne, est présent au départ parmi les 567 personnes (187 patrouilles) inscrites au renouveau de l’épreuve.
Romain, la presse a relaté que tu étais le seul à avoir participé à toutes les éditions de la PdG, qu’en est-il ?
En réalité, je n’en sais rien et cela ne constitue nullement un objectif. Au contraire, je serais très heureux de partager cette particularité avec d’autres passionnés. J’ai lu qu’un dénommé Daniel Ryter a été également présent à toutes les éditions, je tiens à le féliciter.
Lors d’un interview accordé à RTS Sport avant le départ de la PdG de 2022, tu avais annoncé que cela était probablement ta dernière participation ?
Effectivement, mais je serai à nouveau présent. La passion mais aussi d’autres éléments, dont l’amitié m’ont incité à être à de la partie.
Puis-je te demander des précisions ?
Mes coéquipiers des dernières éditions m’ont annoncé qu’ils ne voulaient plus participer à la PdG. La perspective de faire équipe avec Jenna, une amie avec laquelle j’ai eu le plaisir de réaliser de beaux sommets m’a définitivement convaincu. Notre équipe sera complété par Loïc Perez, guide de montagne. Je précise que cette année, nous nous sommes inscrits pour le parcours Arolla-Verbier.
Votre équipe version 2022 a quelques particularités. Quelles sont -elles ?
Nous avons le plaisir de pouvoir compter sur une présence féminine et je m’en réjouis. Nous ne sommes pas originaires du Valais mais Jenny et moi habitons ce magnifique canton, soit respectivement Zermatt et Zinal. Loïc habite Epalinges. Nous courrons sous les couleurs de Sport Friendly Community ! Enfin la plus jeune, Jenna a 27 ans et votre serviteur a 66 ans, soit une différence de 40 ans !
Avec toutes les participations à la PdG, tu rentres dans l’histoire de celle-ci. Tu as aussi vécu de très nombreuses expériences ? Peux-tu citer une de celles-ci en particulier ?
Oui. Pour n’en citer qu’une parmi d’autres, l’édition de 1986, avec la neutralisation de la course pour des raisons de météo. Cela faisait peine à voir de si nombreux participants atteints de gelure, dont j’ai été moi-même victime.
Que penses-tu de l’évolution de la PdG ?
Il y a du positif et des points limitants. Il faut aussi prendre en considération qu’il y maintenant 6552 et non plus 567 participants comme en 1984. Mais tout ne s’explique pas par le nombre. Je regrette quand même cette période où régnait davantage la convivialité et le partage.
La PdG exige une longue et spécifique préparation. Qu’en est-il pour toi ?
A dire la vérité, je ne change pas mes habitudes durant l’année ou se déroule la PdG (toutes les 2 années). La montagne est ma passion et j’ai quitté Fribourg pour Zinal pour être plus proche des sommets alpins. Je fais chaque semaine plusieurs sorties en haute montagne et réalisé plus de 130 sommets de 4'000 mètres et des milliers de 3'000 mètres.
Tu es aussi préparateur mental professionnel ? Utilises-tu aussi pour toi la préparation mentale ?
Mais bien évidemment (sourire). Celle-ci fait partie intégrante de toute préparation au même titre que la préparation physique. Je regrette seulement que celle-ci ne soit pas encore assez souvent utilisée en Suisse.
Plus d’infos sur Romain et revue de presse sur : www.gmrh.ch
Complément sur le site 24heures.ch.
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